Pour qui veut (vraiment) connaître le Rite Écossais Ancien Accepté, l'ouvrage de  Pierre Donzac et Pierre Piovesan est un "passage obligé". Il permet de se faire une idée de ce qui se passe autour de l’année 1730, année de l’apparition officielle du grade de Maître. Ce serait une erreur de croire que ce grade a été la seule création de cette époque. De nombreux autres degrés voient le jour et forment un extraordinaire "corpus", aussitôt qualifié d’Écossisme, et se plaçant au-delà des trois grades symboliques. Comment de cette sédimentation prodigieuse émergent divers systèmes, puis le Rite de Perfection et enfin le Rite Écossais Ancien Accepté ? Comment ce qui était parti de France en 1761 y revient 43 ans plus tard ? Comment le Grand Orient de France acquiert d’une manière incontestable des droits sur ce rite qui est le plus répandu à la surface de la terre ? L’histoire répond avec de plus en plus de précisions à ces questions. Elle nous enseigne ainsi que depuis 1804, et d'une manière continue à l'exception, notable, de la période d'interdiction de la franc-maçonnerie décrétée par l'État français sous Philippe Pétain, le Rite Écossais Ancien Accepté des Hauts Grades, est pratiqué au Grand Orient de France. La première Obédience humaniste dans le monde qui prône avec détermination la liberté absolue de conscience, est en même temps une incontestable puissance maçonnique  écossaise.